par fredod'lacolo Jeu 15 Déc - 19:55
Tiens Daniel, un copier coller d'un post fait sur un autre fofo.
Sujet intitulé : les relations humaines.
Orly, 15H, salle d'embarquement pour Dakar (Via Lisbonne), les passagers sont là, le nez plongé dans les tablettes et smartphones.
Personne ne se parle, personne ne se regarde, juste un petit coup d'oeil déplaisant lorsqu'un d'eux se met à rire ou parler trop fort au tel.
Bref une attitude classique dans une situation normale.
Embarquement prévu à 17h45.
16H, on nous annonce un retard, embarquement repoussé à 19h30 pour Lisbonne.
Les têtes se redressent, les gens se regardent, hagard.
On cherche le 2ème billet pour contrôler l'heure de la correspondance pour Dakar, ouf, on reste dans les temps.
Et hop, on replonge dans notre isolement électronique.
18H, nouveau retard, embarquement prévu à 20h15.
Les gens se réveillent, se parlent, se demandent comment va se passer la correspondance vu qu'on arrivera 20 mn après l'heure prévu du décollage.
Aucune hôtesse ne peut (ne veut, mais ça on le comprendra bien plus tard) nous renseigner.
Bon on a confiance et surtout pas le choix.
On replonge.
Vient enfin l'heure de partir. Dans la queue, on fait connaissance très succintement, on se rassure.
22H15 locale on se pose.
Je trouve bizarre que le pilote ne nous parle pas de la correspondance.
Je demande à un steward qui me répond à la va vite "vous verrez ça avec mes collègues au sol" en portugais svp. Pas d'effort linguistique, pas même un peu d'anglais.
Pas loupé!
Une hôtesse nous aprend que l'avion est parti. Un bus nous attend pour nous emmener à l'hôtel.
Un nouveau billet nous est donné, départ le lendemain à 21h55.
24H d'attente !
Impossible récupérer !es valises, pas de change, pas de couche pour les quelques bébés, pas de biberon pour 24H...
Et c'est la que la magie opère.
Des groupes se forment.
Les grandes bouches, les discrets, les moutons, les zen...
Mais au finale tous ensemble.
La pauvre hôtesses s'en prend plein les dents, mais ne fait pas d'effort non plus.
Pas un mot de français, pas vraiment envie de parler anglais, c'est tellement plus simple de pas se faire comprendre pour éviter les grosses colères.
Bref, il est minuit, les gens sont fatigués, les bébés pleurent, les jeunes enfants ont peur face à la colère et aux cris des adultes.
L'hôtesse arrivé à nous jeter dans le bus et se sauve sans un mot.
Bel hôtel, petit en cas dans les chambres, un bon lit et une bonne nuit. Et que dire des buffets :-)
Lendemain, les langues se délient, les gens font copain copain, chacun de son côté cherche les démarches à effectuer pour un dédommagement.
A midi, 3/4 des passagers déjeunent ensemble.
Chacun amène ses lumières et on élabore un plan d'attaque envers le comptoir de la cie.
Et voila qu'en moins de 24H, une vingtaine de personnes passe du mode solitaire mode solidaire.
Bref, rdv ce soir au comptoir afin de déposer un dossier de dédommagement et demander une attestation prouvant que notre affreteur reconnait son retard (au cas où le dossier n'aboutisse pas, on pourra avoir d'autres recours)
Dommage de devoir passer par la case problèmes pour que les gens communiquent.